Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

clint eastwood - Page 3

  • Cinéma, Clint, (mon) mes amours…

    Même si la première représentation cinématographique privée a eu lieu à Paris le 22 mars 1895, vous savez tous que le cinéma est né il y a 114 ans à Lyon du cerveau  génial de deux ingénieurs français et frangins, Auguste et Louis Lumière.

    Ah quel nom prémonitoire pour ceux qui éclairent ma vie J !

     

    Bizarrement jusqu’à présent aucun festival n’était organisé dans la ville lumière. Cette bizarrerie est aujourd’hui effacée car :

    du 13 au 18 octobre 2009,

    l’Institut Lumière organisera un nouveau festival de cinéma rendu possible grâce au Grand Lyon et à la Région Rhône-Alpes, également soutenu par le Conseil général du Rhône, la Ville de Lyon, le Ministère de la Culture et de la Communication et le Centre National de la Cinématographie.

    Quand je vous aurai dit que le Président en est Bertrand Tavernier et que Thierry Frémaux assisté de Margriet Spilman en assurent la Direction Générale vous commencerez sans doute à comprendre dans quel état je me trouve présentement.

    Car oui, j’y serai de l’ouverture à la clôture.

    Quand je poursuivrai en vous révélant qu’une rétrospective intégrale sera consacrée au génie du western italien Sergio Leone, vous saisirez mon engouement pour ce festival.

    Mais quand je conclurai en vous annonçant que l’INVITÉ D’HONNEUR n’est autre que :

    Monsieur Eastwood en personne, mon Clint à moi Y (SI !),

    qu’une soirée hommage aura lieu le samedi 17 octobre à l'Amphithéâtre du Centre de Congrès de Lyon en SA PRÉSENCE, vous serez peut-être encore loin d’imaginer à quel point je compte les semaines, les jours, les heures…

    Je n’ai pas encore établi précisément mon programme mais les films de Clint (quel bonheur de les revoir sur écran géant !) diffusés seront :

    • Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me, 1971)
    • L’Homme des hautes plaines (High Plains Drifter, 1973)
    • Breezy (Breezy, 1973)
    • Bronco Billy (Bronco Billy, 1980)
    • Honkytonk Man (Honkytonk Man, 1982)
    • Pale Rider, le cavalier solitaire (Pale Rider, 1985)
    • Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter, Black Heart, 1990)
    • Impitoyable (Unforgiven, 1992)
    • Un monde parfait (A Perfect World, 1993)
    • Sur la route de Madison (The Bridges of Madison County, 1995)

    Mais pas seulement évidemment, et pour tout connaître de cet évènement inouï qui me fait perdre le peu de latin qui me restait (la boule, c’est fait depuis longtemps), je vous invite à vous rendre sur le site du Festival, ICI.

    clint41.jpg image by VirginiaOlga

  • Clint Eastwood en a 2…

    Il a accepté le très distingué « Brass balls award » sur la chaîne de télé américaine méchamment burnée « Spike » (chaîne destinée à un « public de jeunes adultes de sexe masculin »)…

    .

     

    Clint Eastwood accepts the brass balls award at the Spike... (Chris Pizzello / AP)

     

    Lors de cette soirée des « Spike TV's Guys Choice Awards »

    Ont également été remis :

     

    The Decade of Hotness award à Halle Berry,

     Halle Berry reacts as she is presented with the Decade of... (Chris Pizzello / AP)

    The Fight Club Award à David Fincher, Brad Pitt et Edward Norton

     Director David Fincher, center, accepts the "Fight Club A... (Chris Pizzello / AP)

    The guy of the year award à Mickey Rourke

     Actor Mickey Rourke accepts the guy of the year award at ... (Chris Pizzello / AP)

    Si vous souhaitez voir des vidéos de cette soirée hot glamour, rendez-vous ici.

  • GRAN TORINO de Clint Eastwood *****

     

    Gran Torino : photo Clint EastwoodGran Torino : photo Clint EastwoodGran Torino : photo Clint Eastwood

    Walt Kowalski est ce qu’on peut appeler un vieux con. Sa première particularité est d’être raciste et de le faire savoir à chaque instant. Il est aussi bougon, intolérant, rempli d’idées préconçues sur tout et surtout sur les « autres ». Le jour où il enterre sa femme, de nouveaux voisins s’installent. Encore des asiatiques qui déjà envahissaient « son » quartier. Il ne lui reste rien que sa vieille chienne Daisy et sa sublime voiture, une Ford Gran Torino qu’il chérit depuis 30 ans en la laissant au garage.

     

    Un jour, sur un malentendu, il devient le héros du quartier. Alors qu’il veut chasser de son carré de pelouse les jeunes d’un gang, il sauve par là même le fils de ses voisins, le jeune Thao. Il va d’abord résister et devenir peu à peu, sous la pression de Sue, la sœur de Thao, un ami de cette famille qu’il avait d’abord méprisée.

     

    Ce film est un crève-cœur. Clint, plus masochiste que jamais le livre comme un adieu sublime et définitif. A chaque instant, on croit l’entendre dire « on ne sait jamais, c’est peut-être le dernier », même ou bien qu’il s’achève sur un générique extraordinairement apaisé, aux doux sons du piano de Kyle. C’est comme si, sachant que sa légende en marche est déjà écrite, il avait décidé de la conclure en beauté, par ce film testament sans spectacle et sans pathos.

     

    Il s’offre LE rôle d’un homme de son âge où il semble faire la somme de tout ce qu’il a été au cinéma : le tueur, le séducteur, le solitaire, l’ami, le confident, le vengeur… Et le père… même si une fois de plus la rencontre avec ses fils de cinéma est complètement ratée le faisant ressasser encore et encore la culpabilité de n’avoir pas été un bon père pour ses propres enfants et qu’il offre toute sa tendresse, son attention à ses jeunes voisins chinois. Clint Eastwood dont on oublie souvent quel grand acteur il est, présent devant et derrière la caméra c’est évidemment la cerise sur ce film cadeau drôle et douloureux qui dit « je suis encore là » et « je ne suis (peut-être) plus là pour longtemps ». A presque 80 ans, la démarche parfois hésitante, le regard lointain mais le sourire toujours charmeur Clint s’amuse comme un fou avec ce rôle de xénophobe en multipliant les grimaces, les grognements excédés qui ponctuent chaque phrase. Aucune insulte et noms fleuris pour désigner l’étranger ne lui échappent : niacoué, face de citron, bougnoule (je ne les connais pas toutes). Il ne comprend plus grand-chose au monde qui l’entoure, à la jeunesse surtout, à la violence. Il continue de croire qu’on peut régler les problèmes à la Harry et quand il pointe ses doigts sur les membres des gangs ennemis, on le traite de ‘papy’ mais on recule d’un pas. C’est drôle et toute la filmo défile.

     

    On ne doute pas souvent que le vieux va s’amender au contact de Thao et Sue mais il continue de douter, empêtré dans les souvenirs d’une guerre qui lui a laissé des décorations et des cauchemars, désolé de n’avoir pas compris ses enfants, hésitant entre croire en Dieu et ne pas y croire (Dieu ne réagit pas très vite quand on le sollicite…), se confesser ou pas à un « puceau séminariste suréduqué » qui pourrait être son petit-fils et qu’il doit appeler « mon père » (Christopher Carley vraiment très bien), boire bière sur bière, et simplement se faire faire son premier costume sur mesure... Toutes les questions sans réponse d’une vie hantent ce film. Mais le dernier quart d’heure insuffle un véritable suspens que moi (pas très maligne) je n’avais pas senti venir.

     

    Et j’ai passé tout le générique affalée dans mon fauteuil, plus sonnée qu’une million dollar baby !

     

    Gran Torino - Clint Eastwood